La peinture flamande n'a pas eu, à la fin du XVème, les génies qu'a eu Florence cette époque: Leonard, Michel Ange, Raphael, qui était Ombrien mais a travaillé à Florence. On peut même dire que les successeurs de Campin, Van Eyck et Van der Weyden ont laissé peu de traces dans la mémoire collective. Qui à part les spécialistes connait Petrus Christus, Memling ou Bouts? Pourtant, l'un de ceux dont il est question dans cette présentation, Hugo Van der Goes, fut très apprécié des florentins, comme on le verra. En effet, les flamands maîtrisaient mieux que quiconque la technique de la peinture à l'huile, que Van Eyck avait porté à un tel niveau que les italiens (sauf peut être Antonello da Messina) eurent du mal à rivaliser avec cette "école flamande", malgré les génies évoqués plus haut. Et c'est ce savoir faire que les florentins admiraient.
Hugo Van der Goes et Gérard Saint Jean ont eu des destins similaires. Le second était un hollandais, dont on dit parfois qu'il est à l'origine de la peinture spécifiquement hollandaise, qui s'est épanouie au XVIIème siècle. Les deux peintres ont eu une vie sociale similaire, habitant au couvent sans avoir prononcé de voeux. Ils n'avaient donc pas à chercher des commanditaires, et purent développer leur art en faisant un peu abstraction des contraintes matérielles.
L'exposé:Les flamands mystiques (5.4 Mo)